L'île aux oiseaux
Lundi 28 Avril
Paracas => Ica
Bon anniv Flo!
Réveil à 6h15, on a bien dormi, c'était calme même si au Pérou comme en Polynésie, les coqs chantent la nuit. Nous découvrons les alentours de l'hôtel au grand jour, comment dire, c'est... étonnant vu d'en haut...
Petit déj rapide avant de nous rendre à pied au petit port à côté et embarquer pour les îles Ballestas (tout le monde a pris ses cachets? Moi pas, j'ai le pied marin, hum).
Nous voilà donc sur le "Luis Esther", affublé de nos magnifiques gilets de sauvetage orange fluo.
Et c'est parti, cheveux au vent, voguant sur le pacifique, c'est vrai que le bateau va vite et que ça décoiffe.
Il n'y a pas beaucoup de vagues donc c'est assez tranquille finalement. Nous arrivons devant la première "attraction" de la journée, le fameux candélabre gravé sur la montagne. Alors en fait je me rends compte que je n'en sais pas plus sur cette curiosité, le guide a peut-être dit quelque chose, mais je devais être en train de rêvasser. Donc je reprends mon Routard et je cite: "il aurait été gravé par la civilisation Paracas et d'après certains scientifiques, ce géoglyphe de 200m de haut et 60 de large représenterait la constellation de la Croix du Sud. Visible uniquement de la mer, c'est un point de repère utile pour les cap-horniers voguant vers les mers australes. Il est sur le même axe que les signes et le site de Tiwanaku en Bolivie." Plus loin, il est dit: "qu'il daterait de 1820 et serait un symbole franc-maçon"... Dan Brown le retour. Bon voilà en fait, y'a des explications contradictoires, on n'en sait donc pas vraiment plus. Moi, tout ce que je peux dire c'est que c'est très impressionnant, très beau et très.... mystérieux.
Nous remettons les gaz vers les îles et les vagues sont un peu plus hautes, ça tape un peu, mais rien de bien méchant. A l'approche des Ballestas, on commence à distinguer des millions de formes noires, les oiseaux qui peuplent l'île. Ca fait aussi un peu penser aux falaises d'Etretat.
Il y a également sur les îles des petits pingouins, des lions de mer... et "juste quelques hommes" qui vivent ici pour étudier la faune.
Les oiseaux c'est sympa mais ça sent pas très bon... Nous en faisons tranquillement le tour en bateau pendant environ 1h15, c'est agréable (sauf l'odeur).
J'aime bien les lions de mer qui surfent la vague près de la plage où il y en a des centaines.
Au fait, je tiens à préciser que personne sur notre embarcation ne s'est pris un "petit cadeau" sur la tête :)
Mais il est l'heure de rentrer au port, on met le turbo (zut mon brushing) et nous y arrivons à 10h15. Retour à l'hôtel pour récupérer les valises, vous remarquerez quelques maisons endommagées par le tremblement de terre.
C'est vers 10h45 que nous montons dans le bus direction la réserve naturelle de Paracas. Ces derniers étaient des indiens spécialisés dans le textile. Nous pouvons découvrir un peu les alentours du village au grand jour et c'est de plus en plus désert, à perte de vue, j'aime les déserts, je suis ravie.
Nous nous arrêtons pour admirer la "cathédrale", une formation rocheuse au dessus de la mer qui faisait une arche... et qui n'a pas résisté au tremblement de terre, dommage (là sur les photos il faut imaginer l'arche qui reliait le rocher au continent).
La côte est magnifique avec le beau temps.
Nous sommes dans une zone vraiment fragile, il y a des failles un peu partout, Nico est inquiet que nous ne nous retrouvions sur un bloc qui se détache de la falaise ;) Il ne veut pas nous perdre tout de suite.
J'aime vivre dangereusement (enfin presque!)
Quelques petites photos plus tard, nous reprenons le bus dans ce paysage zen (oui, c'est jaune, c'est sec mais ça ne me déprime pas) pour faire un petit arrêt sur la plage de Yanque, puis la plage de sable rouge. Les couleurs sont étincelantes.
Enfin, nous arrivons à Lagunillas, un minuscule port de pêche pour le déjeuner. Suite au tremblement de terre, il y a eu un tsunami et les baraquements ont été emportés, c'est dur à voir quand même. Mais la vie continue et notre présence les aide à redémarrer leur activité.
A midi, nous allons goûter la spécialité locale, le ceviche = poisson cru, au restaurant du Che. Mmmm! J'opte pour le thon mariné dans le citron, c'est excellent (ça ressemble beaucoup au mahi mahi polynésien) mais les proportions sont assez énormes.
Vers 15h, nous reprenons le bus direction la ville de Ica. Pas grand monde sur la route!
Nous avons un peu de mal à trouver l'hôtel car ce n'est pas l'hôtel habituel de Viventura, mais la recherche vaut le détour, il est adossé à une immense dune. Il se situe dans une zone "sécurisé" avec garde à l'entrée. Au Pérou, les "riches" vivent un peu cloitrés et derrière de hauts murs électrifiés, ça choque un peu. Au passage d'Ica nous avons déposé un chauffeur au bord de la route. On est en effet censé avoir deux chauffeurs mais apparemment aucun ne semble convenir à Ricardo... Oui, nous avons des "chauffeurs bic" (copyright Nico).
Ica est entourée de hautes dunes de sables, on se croirait au Sahara. Mais pas le temps de traîner, c'est l'heure d'aller faire du buggy! Le départ a lieu dans l'oasis juste à côté. Bon dommage, c'est pas nous qui conduisons, mais je comprends rapidement pourquoi. Nous sommes installés dans le buggy à 8 places, et c'est parti pour un petit safari dans les dunes, c'est Disneyland au Pérou! Des montées et des descentes vertigineuses, désolées pour vos oreilles les amis, mais on a bien hurlé avec Marion, et ça fait du bien ("c'est parfois bon d'aller hurler dans la forêt!" LOL). Le soleil est en train de se coucher et c'est beau.
Nous nous arrêtons alors en haut d'une immense dune et c'est ici que nous devons faire du surf des sables. Euh, t'as vu la hauteur de la dune? T'es pas fou? Jamais je vais descendre, ça va pas?
Voilà que Nico s'élance tête la première allongé sur la planche, mince ça va vite... Ohéééé! Nicoooo!!!
Finalement après quelques hésitations, Marion décide de se lancer. En voilà une de téméraire. Bon, ben je vais y aller aussi alors! Et hop c'est parti et comment dire, c'est génial! Finalement pratiquement tout le monde va le faire :) Le seul truc c'est qu'il n'y a pas de remonte pente, mais le buggy vient nous chercher, c'est cool.
Nous allons ensuite sur une autre dune pour une autre grande descente, il fait presque nuit. C'est super! J'ai pas mangé trop de sable.
Nous rentrons à regret à l'oasis et rejoignons notre hôtel à la nuit tombée. Petite douche pour nous désensabler, petit tour sur internet et petit verre de pisco au cours duquel Nico nous annonce qu'il y a eu pour la deuxième fois un incident lors du survol des lignes de Nasca (après l'accident le mois précédent) et qu'il nous laisse le choix de faire la balade ou pas le lendemain. Bon, on va réfléchir, la nuit porte conseil. Pour le dîner du soir, nous décidons tous d'aller à la pizzeria du coin... enfin, le coin, faut trouver lequel! Qui a le sens de l'orientation? Pas Nico sur ce coup là... Moi sans le soleil, c'est difficile, et les étoiles j'y connais rien. Finalement nous trouvons la fameuse pizzeria et commandons des pizzas en commun. Elles sont bonnes mais y'a beaucoup de fromage. Quelques discussions philosophiques plus tard, nous voila de retour à l'hôtel non sans avoir enfin repéré la Croix du Sud dans le ciel. Dodo à 23h, c'est tard!