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Perou Bolivie Nord Chili 2008

12 juin 2008

Thank you

Epilogue

Même si je n'ai pas reçu l'Oscar du meilleur blog, j'ai des petits remerciements à faire :))
Tout d'abord, merci à "mes lecteurs" plus ou moins assidus, plus ou moins anonymes, pour les messages et les commentaires, soyez pas timides, vous pouvez encore en ajouter ;)
Merci à tout le groupe pour avoir rendu ce voyage cool, sympathique, rigolo, sportif et j'en passe, c'était vraiment agréable. Et puis on était un bon groupe hein? Toujours à l'heure le matin!
Merci à l'équipe de Viventura pour l'organisation sans faille et le repas en musique.
Merci à Jacques pour la bonne humeur, pour les gâteaux ;), les photos (j'attends le film ;)). Et désolée pour le karaoké dans le 4x4!
Merci bien sûr à Nico pour sa bonne humeur communicative, son professionnalisme, son organisation, sa prévenance, ses photos, ses réveils, son humour (quoique ;)), pour les fous rires (je m'étais pas marrée comme ça depuis longtemps!) et pour avoir rendu ce voyage, allez, n'ayons pas peur des mots, inoubliable. Je lui décerne l'Oscar du meilleur guide d'Amérique du Sud.
Merci au Casillero del diablo.
Enfin, merci à Petruchka Marion pour avoir accepté de m'accompagner dans cette "galère". Parait qu'on avait l'air d'un vieux couple... pfff... "Elle est comment la douche?" "Y'a de l'eau chaude?" "Hey, Nico comment on doit s'habiller demain?" "Comment on dit Combien ça coûte en Espagnol?" "Je suis zen, je suis en vacances" "Hola amiga!" "Oooohhhh amiga!" "C'est jaune, c'est sec, ça me déprime pas" "C'est le Noooord!" "De la salmonelle et du riz" "C'est décidé, j'arrête les jus de fruits, les fruits, le lama..." et "Marche à l'ombre".
Voici un petit hommage (désolée).
Gracias a todos y hasta luego!
BisOUs

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11 juin 2008

Can't get you out of my head

Jeudi 15 Mai

Santiago du Chili => Paris

Réveil à 6h30 et j'ai super bien dormi malgré le bruit. Incroyable! Finalement on s'habitue à tout, enfin, sauf à descendre le sac, j'ai galéré grave dans les escaliers... Nous allons tous prendre notre petit déjeuner dans la salle en bas, on se croirait dans une pension de famille, y'a même le buffet où ils rangent la vaisselle. Ah, un vrai yaourt yoplait (ou presque!). Vers 8h, Pianqui arrive et nous allons charger le mini bus.

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Nous partons vers le centre ville et nous arrêtons près du marché couvert. Il fait beau et c'est un peu brumeux (apparemment la brume est très présente à Santiago). Nous rentrons dans le marché dans lequel, en fait, se trouvent des petits restaurants, mais tout est fermé, c'est un peu tôt. La structure est jolie (c'est le Baltard de Santiago!).

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Puis nous continuons à pied vers une église et vers la place d'armes.

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Enfin, je crois que c'est la place d'armes, j'ai pas tout suivi à la visite, j'ai l'impression de pas être vraiment là... je flotte, mon esprit est ailleurs... (il n'est pas encore arrivé au Chili ça c'est sûr). Ici y'a de la place sur les bancs!

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Nous passons devant l'une des plus anciennes maisons de Santiago et empruntons une rue qui ressemble à Wall Street avec une fontaine "aux 3 grâces" comme à Montpellier.

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Je trouve que Santiago ressemble à une ville espagnole moderne. Pianqui nous demande si on veut prendre un café. Ici dans certains cafés, les serveuses ont des mini jupes... J'ai demandé s'il y avait la même chose avec des mecs torse nu, mais apparemment non. Encore de la discrimination je dis! Finalement personne n'est motivé pour un café. Je rêve où tout le monde se traîne?
Nous passons ensuite derrière la Moneda (le palais présidentiel) où les gardes sont là avec leurs uniformes allemands et arrivons sur la grande place devant le palais.

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Du point de vue architectural, les bâtiments ne sont pas très originaux, ça fait un peu cubes à la soviétique non? Mais il est près de 10h, et c'est ici que nous allons laisser Agnès et Jean-Michel qui restent encore quelques jours à Santiago. A bientôt!
Pianqui les emmène au métro et ils vont retourner à l'hôtel pour retrouver leur nouveau guide.
Quant à nous, nous retournons au bus et direction l'aéroport. Au fur et à mesure qu'on sort de la ville, la brume s'intensifie.  On ne voit guère la cordillère des andes.
A l'aéroport, après avoir trouvé le comptoir d'enregistrement, nous faisons la queue et passons finalement les derniers. Bon, ça va, on n'est pas trop pressé. Puis c'est l'heure de passer la police, au revoir Pianqui! Comme à la sécu, des numéros indiquent à quel comptoir on doit se rendre.
Tout se déroule sans problème et avec Marion on va faire un peu de shopping pour dépenser nos derniers deniers. J'achète un magnet et c'est tout. Puis nous allons faire la queue pour l'embarquement et je crois qu'on est un peu passé devant tout le monde. Oups! Désolées! Nous sommes placées à côté du hublot.
Juste après le décollage, on finit par découvrir la cordillère et wow! Je mitraille quelque peu. On va survoler tout ça pendant au moins 1h, j'ai le temps d'apprécier la vue.

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Après la cordillère, c'est une succession de grandes étendues plus ou moins désertiques et puis de cultures (vous croyez que ce sont des extra terrestres qui ont fait ça? ;)) et de forêts.

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Côté Iberia, nous avons un stewart plutôt sympa qui parle français. Quand je vais aller chercher de l'eau un peu plus tard pendant le vol, on va discuter un peu, même si ce qu'il me raconte n'est pas très cohérent (je me demande même s'il a pris de la drogue??!!). Après le repas, un peu de sudoku (rien d'intéressant comme films) et finalement je vais dormir pendant presque tout le voyage, et ça c'est cool parce que ça passe plus vite. Vers 6h, heure de Paris, ils nous réveillent et c'est mega dur, j'arrive difficilement à maintenir mes yeux ouverts. Je crois que je préférais les réveils à 5h!
Ils nous donnent un petit déjeuner avant l'atterrissage à Madrid. Le temps est tout gris. Nous sommes en retard et n'avons que 45 minutes pour attraper notre correspondance. Evidemment, on doit remonter tout le terminal à pied car on est arrivé à l'autre bout. Nous passons la douane sans encombre, avons perdu Gérard et Mireille, disons au revoir à Paul et Marylise qui partent sur Genève, à Marie-Thérèse et Jean-Jacques et filons prendre le train pour aller à l'autre terminal. Il faut  ensuite passer la police, j'ai voulu feinter et passer sous les barrières car il n'y avait personne, je me suis bien faite engueuler. Ok, c'est bon!! Bienvenidos a España... C'est aussi là que Marion a atterri en Europe, elle a recommencé à stresser parce qu'elle a bipé sous le portique et à râler. Hey Marion t'énerve pas, ça sert à rien! Les vacances sont pas complètement finies. Quoique... Et hop il nous faut retraverser tout le terminal pour arriver à notre avion où nous embarquons les dernières suivies par Alain, Isabelle, Anne et Marie-Rose. 10 minutes après, on décolle, ouf! Reste plus qu'à espérer que les bagages ont suivi eux aussi. Marion a soif et demande un verre que l'hôtesse lui apporte à contre cœur (normalement il faut payer).
Nous arrivons sur Paris avec 5 minutes d'avance, il fait à peu près beau. Et puis le truc cool, c'est qu'on repasse pas la douane et donc pas de fouille des bagages. Nous récupérons d'ailleurs ces derniers (apparemment Marie-Rose a eu un problème), disons au revoir au "groupe de l'Est" et cherchons l'oncle de Marion qui doit venir nous chercher. Elle ne voit plus grand chose avec ses lentilles et moi je ne le connais pas, on est bien avancées. Finalement après un petit coup de fil, nous le retrouvons et c'est vraiment très agréable de pas avoir à prendre les transports en commun ni le taxi. Y'a du monde sur le périph, mais ça roule quand même. On arrive chez moi, bye bye Marion!!
Et voilà, je suis rentrée, je découvre avec bonheur mon balcon souillé par les pigeons (je les hais!) et mes plantes quelque peu desséchées (parait qu'il a fait super chaud pendant une semaine).
Mais bon, je m'en fous un peu, je plane toujours, mon esprit est encore là-bas, il me faudra 3 jours avant d'atterrir vraiment. Quel voyage! C'était incroyable, les paysages étaient hallucinants, le groupe super, avec le recul, un des plus beaux que j'ai fait...
Rendez-vous demain pour l'épilogue (je m'excuse d'avance ;)).

10 juin 2008

On s'attache

Mercredi 14 Mai

San Pedro de Atacama => Santiago du Chili

Ce matin, réveil à... 6h par un SMS... grrr et le décalage horaire alors??? Oui, je suis obligée de laisser le portable allumé parce qu'il sert de réveil. Enfin, on se rendort pour finalement émerger vers 8h30, bien dormi, ça ne tourne plus. Par contre, il flotte dans l'air comme un sentiment de nostalgie et de fin de vacances.
Nous allons prendre notre petit déjeuner (apparemment on est les dernières avec Alain et Isabelle) puis partons à la découverte de la ville. Comme aperçue hier soir, elle est faite de petites maisons basses, de boutiques, de restaurants, d'agences de voyages. Il y a aussi beaucoup de vélos qui circulent, des touristes et des chiens. Mais pas beaucoup de voitures et ça c'est agréable (ci-dessous une photo de l'entrée du restau d'hier).

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Nous prospectons pour quelques derniers cadeaux à faire (enfin, surtout Marion, moi mon sac est plein), achetons des cartes pour que tout le monde écrive un petit mot à Nico, puis allons faire le journal de bord de Viventura dans un cyber cafe sur la place. Marion qui a toujours ses cartes postales veut les poster d'ici, nous nous mettons donc à la recherche de la poste qui est en fait un minuscule bâtiment dans une petite rue derrière la place. Il y a une jolie vue sur le volcan.

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Puis, de retour vers l'hôtel, elle se laisse tenter par un masque qu'elle avait repéré un peu plus tôt. Dans la boutique nous rencontrons Nico et Jacques, qui viennent de se réveiller... il est 11h30, ça va, tranquille... et nous qui nous levons aux aurores pour aller bosser sur le journal de bord, pffff...
De retour à l'hôtel, c'est "opération Nico" pour écrire les petits mots sur les cartes et échange des adresses emails de tout le monde. Nous repartons ensuite avec Marion pour nous acheter quelque chose à manger (sandwich, chips, bananes et un brownie chilien qui ne vaut pas le brownie bolivien...). C'est dans la cour de l'hôtel, qui est très agréable, que nous dégustons ce pique-nique et attendons le bus. Allez, "vamos", chargement des bagages comme d'habitude à l'arrière en faisant tout passer par la fenêtre et départ pour la Vallée de la Mort et la Vallée de la Lune dans le désert d'Atacama. On dit que c'est le désert le plus sec du monde, on a relevé en moyenne 0,8 mm de pluie par an, ce qui n'est atteint dans aucun autre point du globe.
Nous faisons un petit arrêt photos pour découvrir ce paysage très aride mais très beau.

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Puis, le bus nous laisse dans une sorte de canyon où nous allons faire une petite balade dans la Vallée de la Mort. Au programme, des pierres, du désert, des dunes de sable et au loin le volcan Licancabur. C'est encore une fois magnifique.

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Nous croisons des gens qui montent en VTT pour aller surfer sur la dune, motivés!
Puis, nous retrouvons notre bus pour aller à la Vallée de la Lune.
Dans la région, on peut voir les ciels les plus clairs du monde en raison de la sècheresse extrême ainsi que de l'absence de pollution lumineuse, c'est un lieu idéal pour l'astronomie.
A la Vallée de la Lune, nous nous arrêtons pour escalader une grande dune. Enfin, on passe sur le côté de la dune car il est désormais interdit d'y marcher dessus à cause de la fragilité du sol. Le panorama d'en haut est superbe.

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Nico joue les acrobates.

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Puis nous redescendons jusqu'au bus avec Marion... en courant (ouais, on est en forme!!). A propos, juste derrière le bus, il y avait une "grotte" dans laquelle Jean-Michel et Gérard s'étaient tranquillement installés pour nous attendre :)
Nous repartons pour un autre stop photos sur le Licancabur puis "Las Tres Marias". Alors là, bien sûr, photos évidentes avec les 4 Marie du voyage (j'ai pas la photo, je suis dessus...).

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C'était le dernier arrêt, snif! Nous repartons cette fois direction Calama.

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Au passage sur le bord de la route, nous pouvons voir un guanaco, c'est un camélidé sauvage apparenté au lama mais qui n'a pas été domestiqué. Sa fourrure est brun/roux.
Sur la route au loin, on aperçoit un gros nuage de poussière. Il s'agit en fait de la mine de cuivre de Chuquicamata, qui est la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde. Elle contient à elle seule 13% des réserves de cuivre du monde, sa superficie est d'environ 8.000.000 m² et sa profondeur peut atteindre plus de 800 m. Toute la ville de Calama tourne autour de cette mine, des quartiers entiers ont même été construits pour héberger les employés.
Perso, j'ai un gros coup de blues sur le trajet, oui, c'est la fin des vacances... et d'après le "Petit lexique du Nico des andes", "ça sent l'écurie"... Nous en profitons pour lui donner les cartes.
Nous arrivons à l'aéroport vers 17h. Nous sommes plutôt en avance et tentons de nous enregistrer aux bornes automatiques, mais ça ne marche pas. Finalement, on va passer par les comptoirs. Une fois les bagages enregistrés, nous nous retrouvons tous au bar en haut de l'aérogare pour prendre un petit pot d'adieu. Mon dieu, les jus de fruits sont énormes!
Et puis voilà, il est temps d'embarquer, c'est le moment des adieux (enfin, des "au revoir" j'espère...) avec Nico et Jacques. Ben ouais, finalement on s'attache... Mince... Nous passons la sécurité et retrouvons Nico qui nous prend en photo depuis le bar en haut. Allez, faut y aller maintenant, on va embarquer. Byeee!!!!!!!!!! Snif!
Après 20 minutes de vol, nous faisons une escale à Antofagasta (escale technique de 30 minutes pour faire le plein) et c'est reparti vers Santiago. Comme dîner, nous avons droit à une petite boite contenant un gâteau chilien, un brownie et des cacahuètes. C'est pas très copieux, mais j'ai pas très faim, chui déprimée :( J'en profite pour regarder mes photos sur mon appareil, ça fait passer le temps.
Nous arrivons à Santiago à 22h10, la récupération des bagages s'effectue sans problème et nous retrouvons notre guide local Pianqui (pas sûre de l'orthographe). On a quand même failli oublier Marion qui était partie acheter de l'eau. Nous prenons un mini bus pour nous rendre à notre hôtel, et comment dire, le choc culturel est plutôt rude. On se croirait revenus à Paris, y'a des autoroutes, des lumières, des voitures, du bruit. Je veux retourner dans le désert!!! Ouiiiinnn! En plus, sans notre Nico national, on se sent tous un peu orphelins.
Nous passons par le centre de Santiago avant d'arriver à notre hôtel. C'est une jolie bâtisse située sur une grande avenue. L'organisation n'est pas terrible, on a même l'impression qu'on ne nous attendait pas, ça fait plaisir. Et puis y'a des problèmes de répartition des chambres. Il faut qu'on remplisse tous une fiche, ça prend du temps. Evidemment, on est au deuxième étage, argh, faut porter le sac.
La chambre est plutôt grande.
"Marion tu peux fermer la fenêtre?"
"Ah ben non, elle est déjà fermée".
Ah ok, on a un peu l'impression d'être dans la rue tellement il y a du bruit et l'insonorisation est inexistante. Bon, ben voilà, on va essayer de dormir alors. Douche et dodo vers 0h30. Ouiiiiinnnnn!! Je veux retourner dans le désert!!

9 juin 2008

Quand t'es dans le désert

Mardi 13 Mai

Chuvica => San Pedro de Atacama

Réveil à 4h15, ça m'avait manqué! Y'a pas d'électricité (c'est trop tôt) et y'a pas d'eau, super! Parait qu'en fait, ça a gelé...
Nico, en bon guide qui se respecte, saute de son lit pour aller voir si tout le monde s'est réveillé... et... revient se coucher! Remarque, quand on voit sa tête, on comprend mieux. Et puis il fait froid. On s'habille rapidement et c'est l'heure du petit déj. Tout le monde est un peu au radar quand même, mais tout le monde est à l'heure, on est vraiment un groupe ponctuel!
A 5h15, on se retrouve devant les 4x4 qui nous attendent, il fait vraiment très froid! Les bagages sont embarqués (c'est bon? ça tient?) et c'est parti dans le noir et dans le désert.
Notre 4x4 est en tête, mais on se traîne un peu, et puis, c'est bizarre, y'a un voyant rouge qui reste allumé. Tu crois que c'est grave? Ouh là, mais y'a de la fumée qui sort du capot! Mais euh, ça sent aussi le brûlé. Et voilà, ça ne fait pas une demie heure qu'on est parti qu'on est déjà en panne, ça promet. Surtout qu'on en a pour 14h de route (et non, je ne me trompe pas, ce n'est pas 4h mais 14h! Et tout ça autour de 4000 mètres d'altitude). Il fait nuit et froid, nous sommes arrêtés au milieu de nulle part. Réparation de fortune.

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En fait, le chauffeur avait mis un carton sur le moteur pour le protéger du froid et il a oublié de l'enlever ce matin. Ok, super! On assiste au lever du soleil, il fait encore plus froid. Après 45 minutes de réparation, ça redémarre et cette fois c'est vraiment parti vers le désert du Sud Lipez. On roule sur des pistes plus ou moins caillouteuses, on se fait secouer comme des prunes. "En même temps", ça permet de digérer. Enfin, si on pouvait éviter de se cogner la tête au plafond, ce serait encore mieux. On s'est pris un de ces nids de poule mes amis! On a bien dû décoller de 50 cm... Enfin bref, on s'habitue à tout et puis surtout le paysage est extraordinaire (je sais, j'emploie beaucoup de superlatifs, mais c'est la vérité). Et ce, malgré le fait que notre chauffeur lorsqu'il doit choisir entre deux pistes prend toujours celle où il y a le plus de cailloux. D'ailleurs les 4x4 derrière commencent à s'impatienter.
Jacques: "Tu veux un biscuit?"
Moi: "Non merci, c'est gentil."
Nous passons par le village de San Juan, un peu apocalyptique, mais il est tôt, c'est normal que ce soit désert. Nous nous arrêtons parce que notre 4x4 fait un bruit bizarre (ça faisait longtemps). En fait la galerie sur laquelle sont posés les bagages a bougé de 50 cm après le vol plané qu'on a fait tout à l'heure...

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Mais voilà qu'au milieu de rien nous rencontrons une voie ferrée que les 4x4 doivent traverser. Y'a pas de passage ici, notre chauffeur a été le seul à s'y reprendre à 3 fois... Ok, ça promet.

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Puis il nous faut passer un col. C'est un chemin plein de cailloux et qui monte, nous, on a dû descendre parce que le 4x4, il voulait pas monter avec notre charge. Les autres sont déjà loin... ils ont fini par nous doubler.

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"Nico, tu veux un cookie?"
"Ouiiiii!"
Nous arrivons à la Laguna Cañapa. Un renard est au rendez-vous, il n'est pas farouche. Il y a aussi un troupeau de vigognes au loin. Ici, c'est du bleu et du blanc et aussi du rose avec les quelques flamands qui se promènent à la surface du lac gelé. Oui, il fait froid, et puis y'a pas de chauffage dans les voitures, faut pas rêver. Moi, c'est surtout les pieds qui sont congelés, pour d'autres, c'est autre chose... mais sinon, ça va.

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Après un long arrêt, nous repartons. Je réussis à prendre en photo des vigognes. Nous nous arrêtons rapidement à la Laguna Hedionda où il y a une jolie photo "reflet" à faire et continuons sur la piste.

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Nous passons dans une sorte de canyon et là au bord de la route, il y a un viscacha. Ca ressemble à un lapin mais en plus gros.

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Puis c'est la montagne aux 16 couleurs (enfin, j'ai pas compté), ça me fait penser à l'Islande.

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"Nico, tu veux des chips?"
"Ouiiii!"
Puis, nous nous arrêtons à l'arbre de pierre, alors que les autres sont arrivés depuis longtemps. Nous sommes en effet devenus la voiture balai.

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Pas le temps de trop traîner et c'est reparti vers la Laguna Roja.
Jacques: "Tu veux un biscuit?"
Moi: "Non merci."
Pendant ce temps, Christine "monte la clôture" (d'après "Le petit lexique du Nico des andes", elle s'endort et sa tête monte et descend ;)).
"Ca va Christine"?
"Bof".
Nous sommes très en retard parce que notre 4x4 se traîne vraiment... Est-ce que ça vient du chauffeur ou alors de la voiture qui ne marche pas bien? Cela restera un mystère. Nico a un peu les nerfs d'ailleurs, mais faut pas, c'est pas grave, le paysage est quand même beau...
A la Laguna Roja, nous nous arrêtons dans un refuge pour manger.

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Y'a des moutons dans les chambres, c'est original! Le repas est très simple mais bon, on a même droit à du thon en boîte. Puis, retour dans les 4x4, nous nous arrêtons un peu plus loin pour prendre des photos. En fonction de l'endroit où on se trouve par rapport à l'orientation du soleil, les couleurs passent du rouge foncé à l'orange. Ce sont des algues microscopiques qui donnent cette couleur à l'eau. Et y'a aussi des lamas dans le coin.

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Jacques: "Tu veux un biscuit?"
Moi: "Non merci, c'est gentil."
Nous poursuivons notre route cahin-caha, et arrivons au Sol de mañana, en fait il ne s'agit pas de geysers, mais de solfatares. J'ai vu la même chose en Islande, donc je ne suis pas trop impressionnée, y'a juste cette couleur orange dans l'un d'eux qui est assez stupéfiante.

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Et puis c'est reparti, nous traversons d'autres paysages colorés, c'est bleu, c'est orange, c'est rose, c'est blanc.

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Nous arrivons près de ce qu'on appelle le "désert de Dali", sans nous arrêter.

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Je deviens la pro de la photo par la fenêtre. Avec le soleil, la température s'était réchauffée mais là ça commence à bien descendre. Nico est en rogne car on va arriver trop tard à la Laguna Verde et on ne verra pas comme elle est verte.
"Allez Nico, prends un cookie".
Il a failli taper le chauffeur parce qu'il ne s'arrêtait pas quand il le lui disait. Hey, cooooll! Zennn! Regarde c'est un peu vert quand même.

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Juste derrière, c'est le volcan Licancabur (5900 mètres d'altitude). Son cratère  abrite un lac qui en fait l'un des plus hauts du monde. Punaise, il fait un vent glacial ici, on est à 4500 mètres.
Jacques: "Tu veux un biscuit?"
Moi: "Non merci, mais c'est gentil."
Et puis nous filons vers la frontière chilienne. Nous passons d'abord par la cabane de la frontière bolivienne où notre bus nous attend. C'est ici que nous laissons nos 4x4. Alors, j'ai un problème, je crois bien que... j'ai pas eu le temps de poster mes cartes postales, et y'a le timbre bolivien dessus. Je demande au douanier et reçois une fin de non recevoir cinglante. Ok, ça vaaaa! Je vais alors voir l'un des chauffeurs, et essaie de lui expliquer mon problème (j'ai pas osé demander à notre chauffeur, l'ambiance étant un peu tendue sur la fin, hum).
Il accepte de prendre mes cartes et de les poster d'Uyuni... A ce jour, personne n'a rien reçu.
Nous chargeons les bagages dans le bus (sur les sièges à l'arrière), nous nous occupons même des bagages de Nico qui est toujours énervé, on va pas le contrarier d'avantage. Dehors il doit faire - 10° et avec le vent, - 20° (j'exagère un peu, so what?!).
Nous montons dans le bus direction San Pedro de Atacama. Wow, la route est goudronnée!! On ne se fait plus secouer, c'est magique. Et là, nous sommes tellement heureux que tout le groupe entonne en cœur "Les jolies colonies de vacances"! LOL Enfin, d'après Jacques on a plutôt l'air d'un bus d'espions avec nos lunettes de soleil.
"Non, merci Jacques, tes gâteaux ont l'air bon, mais j'ai pas faim, vraiment, c'est gentil quand même!"
Après une heure de route tout en descente, nous arrivons à la douane à San Pedro. Passage par un bureau pour faire tamponner les passeports, tous en rang, puis fouille de tous les bagages. Attention, aucun fruit, aucune plante (entre autres) ne doit rentrer au Chili... Finalement la fouille se passe sans encombre, on est bon. Allez hop, faut recharger tout ça dans le bus et direction l'hôtel. Nous y arrivons vers 19h45 après une longue mais belle journée, des couleurs plein les yeux. Une bonne douche chaude, ça fait du bien et surtout ça enlève la poussière (notre 4x4 rouge était beige à la fin, tout comme mon sac...).
Ce soir c'est le dîner d'adieu, snif!
Nico nous dégote un restaurant tenu par un toulousain. San Pedro de nuit, c'est bizarre, des maisons en adobe, des rues sans voiture, on dirait un village de cowboys Disney.
Au menu ce soir, du saumon et des pommes de terre (et pas de la salmonelle, hein Marion?). Le pisco chilien est succulent, mais il monte vite à la tête, hein Marion? Là-dessus un peu de Casillero et je crois qu'on est bien hein Tintin? Nico nous fait son petit discours, c'est émouvant. Finalement, on va encore se retrouver tous les 4 autour de la cheminée... Ah, on a vu revenir Christine qui s'était un peu perdue et n'arrivait pas à retrouver l'hôtel ;) "Ca va Christine?" "Bof".
Finalement c'est vers minuit qu'on rentre, même pas fatigués! Allez dodo à 0h30, punaise, ça tourne vraiment, pire qu'à La Paz!!

 

6 juin 2008

Le paradis blanc

Lundi 12 Mai

Salar de Uyuni

Après le réveil par le coq, par la musique, par les klaxons, par le téléphone, par les cloches, ce matin, c'est réveil... en fanfare! Non, on ne rêve pas, y'a bien une fanfare qui passe sous notre fenêtre, et ce depuis... quelque temps déjà. Alors pour les 3h de sommeil, c'est pas tout à fait ça. Mais à 9h, allez debout! Il fait super froid. Je file dans la salle de bains après m'être rendue compte que je n'avais donc pas dormi dans le bon lit. Ahhh une bonne douche chaude, ça va faire du bien, sauf que l'eau, elle est pas chaude, elle est même froide, voire glacée. Bien que j'aie lu les instructions sur la porte, je n'arrive pas à faire fonctionner le chauffe-eau (oui, je sais, chui nulle). Bon, alors attends, je me rhabille et vais aller demander à la réception. Mais y'a personne à la réception... Sur ce, je croise Jacques et lui demande s'il a eu de l'eau chaude, il me dit oui.
"Tu peux nous montrer comment ça marche? Euh, juste 2 secondes, Marion, t'es présentable? On peut rentrer?"
Finalement faut ouvrir l'eau à un certain débit pour que le machin électrique qui déclenche l'eau chaude se mette en route. Merci Jacques!!
Ca fait du bien de se réchauffer un peu. Nous allons ensuite prendre notre petit déjeuner dans le restaurant au fond de l'hôtel. C'est très bon, y'a même du yaourt! Et aussi nos 3 japonaises avec leur rasta du train pour le Machu Picchu (rien à voir avec ce qui précède). Par contre ce matin, ils ne se prennent pas en photo, doivent être fatigués!
Vers 11h, nous allons faire un petit tour de la ville. Juste à côté de l'hôtel il y a une caserne... ahhh c'est pour çaaaa (rapport à la fanfare). Uyuni, ça ressemble quand même un peu au Far West, en plus blanc.

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Nous cherchons de l'eau et Marion voudrait aussi acheter des lunettes de soleil. Après avoir fait quelques essais infructueux de lunettes bien poussiéreuses (oui, ici il ne pleut pas, il y a donc beaucoup de poussière), elle trouve finalement son bonheur pour 2,5 €. Ca va, même si elle les perd, ce sera pas grave.
Nous rentrons ensuite à l'hôtel et attendons les 4x4 qui doivent venir nous chercher. Ils arrivent un peu plus tard que prévu (une réparation de dernière minute??). Nous allons embarquer avec nos bagages sur le toit dans le 4x4 rouge avec Christine, Jacques et Nico.

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Avec Marion, on a mis nos chapeaux boliviens... Tout ça pour se faire traiter de "Chapi Chapo" par Nico... Ok, là je pense avoir atteint le record du nombre de surnoms!
"En avant Guingamp" pour une longue journée. Première étape, le cimetière de trains en dehors de la ville. Y'a pas grand monde dans le coin.

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Ces trains datent du XIXème siècle et ont été laissés là à l'abandon après la fermeture de la ligne de chemin de fer.
Certains s'amusent bien et retombent en enfance (coucou Jean-Jacques!).

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Y'a aussi plein d'inscriptions sur les machines, certaines assez insolites, je vous laisse déchiffrer (petit message pour les CR).

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Nous partons ensuite pour le salar, au loin, on voit des mirages. Ah, au fait, dans le 4x4, ça secoue!! Bah oui, faut bien. Situé à 3700 m d'altitude et avec une superficie de 12500 km², le salar de Uyuni est le plus vaste désert de sel du monde. Sa formation remonte à 40000 ans où l'étendue d'eau salée était un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il a laissé derrière lui deux petits lacs et deux grands déserts de sel, le Salar de Coipasa et le gigantesque Salar de Uyuni.

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Nous nous arrêtons d'abord dans un village pour aller chez un artisan qui fabrique le sel de table. Ce dernier est récupéré dans le salar, puis iodé avant d'être mis dans des sachets. La production annuelle d'environ 25000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 10 milliards de tonnes estimées du gisement. Quant au village, il fait un peu fantôme, mais malgré tout, il y a 3 petits stands avec des choses à acheter, je prends des lamas en sel :)

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Nous allons ensuite sur le salar où ils chargent les monticules de sel sur les camions. J'ai mis la main à la pâte (pas très douée avec une pelle) ainsi qu'Alain, Jean-Jacques et Marion. 

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Les hommes qui travaillent ici ont carrément une cagoule sur la tête et des lunettes pour essayer de se protéger de la réverbération.
Puis c'est reparti pour près d'une heure de route sur cette étendue blanche. Le paysage est tout simplement extraordinaire (faut aimer le blanc et "le rien", c'est sûr). Perso, j'adore! En plus avec "Let go" de Cédric Oheix à fond dans les oreilles, ça le fait!
Nous faisons un arrêt au milieu de rien (justement) pour prendre des photos, j'ai du mal à m'arrêter!

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Puis nous reprenons la route vers l'île de Incahuasi, qu'on appelle aussi l'île du poisson même si la vraie île du pescado n'est pas celle-là (on nous aurait menti?).

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Il est plus de 14h, et il est temps de manger. Les chauffeurs installent le pique-nique sur des tables en sel et nous nous restaurons. Il fait très beau mais pas super chaud.
Après le repas, nous allons faire la balade sur l'île, ça monte, y'a même des marches, ça faisait longtemps. Comme vous pouvez le constater, ici, seuls les cactus poussent. Plus on monte et plus la vue est géniale. Je prends environ 25120 photos et c'est pas fini!

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Ca, c'est une maquette du salar, nous sommes là.

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Juste en face il y a l'île "Pia Pia". D'après le "Petit lexique du Nico des andes", "l'île du Pia Pia, c'est l'île où quand l'oiseau se pose sur les cactus, il fait "Pia Pia"!... Mmm pas sûre que ça ait du succès ce livre en fin de compte.
Mais on n'est pas là pour rigoler, ça suffit! Nous reprenons nos 4x4 et filons à toute allure.

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Plus loin, nous nous arrêtons pour assister au coucher de soleil. Ca tombe bien il y a quelques nuages, ça devrait être encore plus beau... Et en effet, c'est très très très beau... allez...
Vous remarquerez comme les ombres s'allongent (Marion pousse-toi! ;)).

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Je n'ai pas ma tequila sunrise, et puis de toutes façons il fait trop froid. Marion et moi nous choisissons chacune un petit carré de sel pour nous asseoir et méditer devant tant de beauté, cette méditation étant entrecoupée des clic clac des appareils photo. J'assiste juste au plus beau coucher de soleil de ma vie...

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Hey Nico, revient! On a encore besoin de toi!

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Moi, je crois que je vais rester là d'ailleurs, quoique en y réfléchissant, je vais sans doute me congeler sur place.
Mais nous devons repartir et les couleurs sont encore en train de changer, ça devient rose, rouge et gris. "Please Nico on peut s'arrêter encore une fois pour d'autres photos? Merci, trooop sympa!"
Et hop.

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Bon, cette fois, il fait nuit et nous reprenons la route pour aller au refuge à Chuvica. Nous arrivons les derniers, tout le monde a choisi sa chambre, nous nous retrouvons donc dans le dortoir avec les mêmes personnes que dans le 4x4. J'espère que personne ne ronfle!
Avant le repas, Nico se met derrière le bar pour servir les alcooliques, puis nous allons manger. Un peu de pollo? ;) C'est très bon en tout cas et la soupe est la bienvenue. Par contre, je crois que c'est là que Christine a décidé d'arrêter la bière.
Après le repas, les gens filent se coucher, ne restent plus qu'Alain et Christine avec Marion, Jacques, Nico et moi. Allez un petit Casillero?? On finit par épuiser Alain et Christine qui regagnent leur chambre, nous on continue notre petite discute autour d'un verre. Mais ici il y a extinction des feux, alors vers 22h30, faut aller se coucher. Il ne fait pas froid dans les chambres, par contre y'a pas d'eau chaude.
Et je m'en vais donc dormir dans le paradis blanc...

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5 juin 2008

Des rails

Dimanche 11 Mai

La Paz => Uyuni

Ce matin, c'est réveil... par les cloches de l'église à 6h30, on l'avait pas encore eu celle-là! Mais finalement je me rendors pour me réveiller vers 8h. Je réussis à tout faire rentrer dans mon sac, yes! Suis trop fière.
Nous allons ensuite prendre notre petit déjeuner avant de libérer la chambre. Ce matin aussi on a quartier libre. Avec Marion nous allons nous balader, les rues sont un peu désertes. Voilà l'entrée du restau d'hier et les fameuses marches de Montmartre.

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Nous arrivons sur la grande avenue, il y a comme une sorte de kermesse avec des animations, des stands et même des majorettes (ça doit faire au moins 20 ans que j'ai pas vu un défilé de majorettes! Mince, chui vieille!).

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Nous retournons ensuite vers l'hôtel et décidons d'acheter quelques provisions pour le trajet de cet après-midi. J'en profite pour prendre en photo la dame super gentille à qui j'ai acheté une nappe en tissu bolivien et qui nous a salué, "Hola amiga!", à chaque fois qu'on est passé devant elle :)

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Nous déjeunons, toujours à la cafétéria, c'est bon et pas trop lent. Au menu tomates mozza sur du pain.
Puis, le bus arrive pour nous conduire au terminal des bus publics. Ce n'est pas très loin, mais comme ce n'est pas tout plat, on apprécie bien ce petit trajet motorisé.
Au terminal il y a différentes compagnies qui proposent des voyages.

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Nous, en bons "patitos", nous suivons toujours consciencieusement notre Nico et faisons la queue pour prendre les billets et déposer les bagages. Et là, pendant tout ce temps d'attente, tu entends hurler "Cochabamba" (pour ceux qui suivent, pas le poulet... la ville) par les employés qui veulent absolument que tu ailles à "Cochabamba"... Mais non, nous on va à Oruro! Quand des gens arrivent dans le terminal, ils sont carrément alpagués par les employés pour qu'ils choisissent leur compagnie et parfois même ils se battent entre eux quand le client ne choisit pas la leur. Sont fous ces boliviens!
Nous enregistrons les bagages et il faut payer un supplément si tu dépasses les 13 kg, tout le monde dépasse, sauf Nico et Christine. Y'en a qui savent voyager léger! Bon, moi j'en suis déjà à 21 kg... Les cadeaux, c'est lourd.
Nous avons 45 minutes d'attente avant d'embarquer dans le bus. Alors les bus publics, ils sont pas en super bon état, ils sont un peu rouillés parfois, et y'a une porte qui sépare le chauffeur des passagers. Et aussi un rideau entre les deux, ce qui fait qu'on ne voit pas la route. Je me demande si ce n'est pas fait exprès en fait. Marion et moi sommes au deuxième rang derrière Jacques et Christine, Paul et Marylise sont sur notre gauche.
Nous partons à l'heure, les gens montent en marche alors que le bus démarre et qu'ils étaient sur le quai depuis un moment. Euh... ok... C'est peut-être une coutume? Mais voilà que 300 mètres après le départ, on s'arrête sur le bord de la route. Euh... ok... Le chauffeur descend et là on l'entend qui tape (avec un marteau je suppose?) sous la roue avant. Euh... ok... C'est une coutume ça aussi? Ca dure un peu, et là, c'est le drame... Agnès décide de descendre pour aller filmer, et voilà t'y pas que le chauffeur qui a l'air bien énervé parce qu'elle le filme remonte comme une furie, se remet au volant... et démarre! Laissant la pauvre Agnès en plan sur le bord de la route. Nous lui hurlons "STOOOOOPPP!" mais ça ne doit pas être un mot espagnol parce qu'il continue! Il a fallu que Nico, qui était plus loin dans le bus, se lève et aille lui crier dessus pour qu'il s'arrête, j'ai même vu le moment où ils allaient en venir aux mains! Euh... ok... Agnès arrive au pas de course, légèrement essoufflée et stressée. Ca va Agnès? Nico, c'est un peu le héros du jour sur ce coup-là. En revanche, je crois que le chauffeur, il est vraiment énervé.
Nous prenons finalement la route, il va vite, les amortisseurs sont tout mous, on n'est pas trop secoué. On emprunte le périph en spirale et en montée, la vue sur La Paz d'en haut et de jour est vraiment impressionnante, dommage, j'ai pas pu prendre de photos et je me voyais mal demander au chauffeur de s'arrêter...!!
A El Alto, nous prenons d'autres passagers qui continuent à monter alors que le bus roule. Marylise, qui n'en rate pas une, a voulu ouvrir la porte, comme ça juste pour voir, le chauffeur l'a refermée en jetant un regard noir à Jacques qui n'y était pour rien! Bon, je crois qu'on va arrêter de l'énerver encore plus là.
Et nous voilà partis vers Oruro. Le trajet se passe bien, Jacques en profite pour écouter le dernier Cabrel sur mon Ipod. Le paysage redevient désertique, ça m'avait manqué. On est même en avance, et comment dire, ça m'arrange bien parce que j'ai mega envie de faire pipi. Et ce bus qui s'arrête jamais. Une fois à la gare d'Oruro, je laisse tout en plan à Marion et je file pour trouver des toilettes. Je suis en mode survie là, mon espagnol revient d'un coup, "Donde estan los baños?" "Por favor!" "Heeeelp!" Je vois un panneau dans la gare, mais les toilettes sont sur le quai et il est fermé par une grille, impossible d'y accéder. On m'indique l'autre côté de la rue, je ne trouve rien, et file vers une station essence pour tomber sur les toilettes. Ouaaaais! Je crois que j'ai même pas récupéré ma monnaie pour le papier. Sur ce coup-là, j'ai beaucoup pensé à un certain JP d'une des mes vies antérieures, qui avait eu ce problème dans un petit avion, ça avait été atterrissage d'urgence à St Flour! LOL Mais je m'égare.
Après ce petit intermède musical, je retourne au bus et récupère mon sac, finalement j'ai rien raté. Nico nous donne nos billets et nous allons sur le quai qui est enfin ouvert. Les bagages doivent être rangés dans un compartiment spécial. Mmm, t'es sûr qu'on va pas nous les piquer? Puis nous nous installons dans le wagon réservé aux touristes, au bout du train. Nous, on a le chauffage...

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A 19h le train part, nous en avons pour près de 7h. J'en profite pour écrire mes cartes postales, pas facile parce que ça bouge pas mal. Vers 20h30, Jacques, Nico, Paul, Marylise, Marion et moi décidons d'aller dans le wagon restaurant pour manger. Alors, évidemment il est situé à l'autre bout du train, il faut traverser au moins 10 wagons, et entre les wagons c'est pas comme le TGV, faut sortir et refermer les portes derrière soi. Et puis ça tangue vraiment bien. "Oups, disculpe!".
Nous arrivons finalement au wagon restaurant où nous occupons deux tables. Oui, ici on mange à table et on est servi, c'est l'Orient Express de la Bolivie!
Au menu, du pollo pour changer, encore des parts supers copieuses. Et puis un peu de vin (je me rappelle plus le nom, mais moins bon que le Casillero). Et là, vas-y que je rigole (mais non, ce n'est pas l'alcool), que je discute, que je prends des photos. Là, aussi y'a censure mais en voilà deux quand même (avec Marion on penche ;)).

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Les "anciens" ne sont pas les plus calmes d'ailleurs... Hum. Marion a même testé le piment... sans doute l'effet du vin! ;) Nous changeons ensuite de table où nous discutons avec une fille russe qui est avec un canadien et qui ne parlent qu'en anglais. Finalement on les épuise aussi. Entre temps, le train s'est arrêté au milieu de nulle part... Jacques angoisse un peu pour les bagages. Ben oui, ils sont peut-être déjà en train de les décharger!! Vers  minuit, on se fait finalement virer du restaurant par les employés et nous devons donc retourner à notre wagon en retraversant tout ça, en enjambant les gens qui dorment au milieu de l'allée, et dans le noir bien sûr. Le seul avantage c'est que comme le train est arrêté, ça tangue pas. Quoique, avec tout le vin qu'on a bu, c'est pas sûr...
Nous arrivons à nos places. Je mets mon Ipod et tente de dormir. Mais le train est toujours arrêté. On apprend finalement qu'un train devant nous a déraillé, qu'ils ont pris notre locomotive pour aller le dépanner, résultat on a attendu comme ça 3h. Je ne dors pas mais me repose et quand le train repart, je finis par m'endormir pendant environ 2h. Nous arrivons enfin à Uyuni à 6h du matin au lieu de 3h.

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Je vous raconte pas nos têtes de déterrés... Il fait froid. Le jour se lève. Notre hôtel est situé tout près, nous y allons à pied au pas de course. Hey! Vous pouvez pas ralentir un peu là? Chui pas réveillée moi, faut pas me brusquer! A l'hôtel, l'attribution des chambres est rapide. Nous avons encore 3 lits, je suis tellement naze que je m'endors toute habillée dans le lit où il n'y avait pas de draps! Euh... ok... Moi fatiguée, moi pas comprendre. On se lève dans 3h, c'est ça??

4 juin 2008

Red red wine

Samedi 10 Mai

La Paz

Réveil à 6h? Mais non! A 7h20? Mais non, à 8h20! Wow la grasse mat! J'ai plus l'habitude de dormir autant. Faut dire aussi qu'aujourd'hui, on a quartier libre. On pouvait éventuellement faire la descente de la mort en VTT (3500 m de dénivelé sur plus de 65 km en descente), mais seul Alain s'est porté volontaire, ou un trek à 5300 m, mais seuls Paul, Marylise, Mireille et Gérard ont été courageux pour se lever à 5h du mat... ou alors faire la visite du temple Tiwanaku dans l'après-midi, mais non, nous, on a plus important à faire... du shopping! "En même temps", on est des filles... Bah oui, ce voyage est tellement intense au niveau du planning qu'on n'a encore rien acheté ou presque. "Attends je vais faire une liste des cadeaux qu'il faut que je trouve. Bon, je crois que je vais acheter un autre sac alors!"
Une fois prêtes, nous apportons quelques affaires à la réception pour une petite lessive puis allons prendre le petit déjeuner à la cafétéria de l'hôtel. On n'a pas tout compris comment ça marchait, s'il fallait se servir ou pas, mais on a faim, alors on se sert! Le pain est trop bon, bien croustillant.
Puis, "vamos" faire les boutiques, le temps est nuageux, ça change. On va d'abord aller chercher des sous, c'est plus pratique si on veut payer. Nous décidons d'aller dans un bureau de change qui se trouve en bas de la rue de l'hôtel (autant commencer par descendre!) sauf qu'il faut traverser la grande avenue, et c'est épique. Déjà il n'y a pas de feu et puis de toutes façons le PIETON N'A PAS PRIORITE. Donc quand tu vois une opportunité, tu y vas, tu fonces et tu risques ta vie.
Une fois le change effectué, nous faisons un petit tour à l'église San Francisco (joli portail) et aux alentours, il y a un marché, et un manège que la dame tourne à la main!

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Et puis après, ben faut remonter la rue... Nous dévalisons un magasin d'écharpes et autres gants en alpaca, et entrons dans à peu près toutes les boutiques de la rue de l'hôtel et des rues adjacentes. Pas évident de choisir, il y a beaucoup beaucoup de jolies choses. Et Marion achète effectivement un sac supplémentaire... Nous sommes de retour à l'hôtel vers 12h30, le 3ème lit sert de présentoir pour tous les cadeaux. Pour ma part, la question existentielle du jour est: "Comment je vais faire rentrer tout ça dans mon sac?" D'autant plus que j'ai acheté seulement la moitié de ce que j'avais prévu pour l'instant. Nous allons déjeuner à la cafétéria (un petit sandwich aux légumes et un milk-shake avec un peu trop d'eau, décidément les produits laitiers, c'est pas leur fort). Nous décidons ensuite de partir vers la plaza Murillo. Avant ça, nous faisons un petit arrêt à la poste pour acheter des timbres. Ouais, ça non plus, on n'a pas eu le temps de le faire. Me reste plus que 17 cartes à écrire... Ah et puis faut retourner aussi changer de l'argent car j'ai tout dépensé ce matin! Nous empruntons une rue et arrivons directement sur la place où se trouvent le palais présidentiel, le palais législatif et la cathédrale, ça monte sec. De toutes façons à La Paz, les rues sont "comme ça /" et "comme ça \". Faut y aller tranquillement sinon t'es morte au bout de 10 minutes de marche.

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Mais horreur, y'a un millier de ces saletés de pigeons ici. Je déteste ces choses, et encore plus depuis qu'ils se sont soulagés sur mon balcon pendant que j'étais en vacances, sales bêtes. Je suis l'adhérente numéro 1 du "front pour l'élimination du pigeon en ville". Nous faisons le tour de la place sans voir vu Evo Morales qui n'a même pas fait une apparition en notre honneur, et assistons à la sortie d'un mariage devant la cathédrale. Les robes des femmes sont vraiment jolies.

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A La paz, le réseau électrique est pire qu'au Japon.

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La vision de la ville depuis la place est très impressionnante.

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Puis, nous prenons une rue piétonne dans laquelle il y a des stands où on vend tout et n'importe quoi (de la chaussette au téléphone portable). Un peu de "Pollo Cochabamba"? (j'y reviendrai demain sur Cochabamba...)

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Nous faisons aussi quelques magasins de chaussures, mais non, soyons raisonnables (et j'ai plus de place dans mon sac j'ai dit). Nous continuons notre balade pour nous retrouver sur une passerelle au dessus de l'avenue, c'est plus pratique pour traverser. Y'a du trafic.

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Nous poursuivons par une sorte de marché couvert où on "psychote" un peu pour nos sacs. Oui, ici c'est une ville, alors il faut faire gaffe, il y a des voleurs. Nous arrivons dans une rue super en pente qu'il nous faut... monter...

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On est un peu paumées d'ailleurs, mais on continue à faire les boutiques. Bon, "il me reste plus que ça à acheter et c'est bon!"
Nous faisons aussi un petit tour dans le quartier des sorcières, bof, on n'a pas traîné... pas fans. Sinon avec Marion, on s'est chacune acheté un chapeau en laine, orange pour elle et violet pour moi... Mmmm...
Nous retrouvons finalement l'hôtel après un petit demi tour et un réexamen du plan. Comme on peut le constater, les rues sont parfois bien encombrées, ça c'est un "microbus".

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Cette fois, je me demande vraiment comment je vais faire pour tout rentrer dans le sac... Allez on y croit.
Nous allons ensuite sur internet pour écrire le journal de bord (et non Nico ne s'endort pas à chaque fois, je tiens à le préciser). A propos de Nico, nous le retrouvons devant l'hôtel avec son ami Jacques que nous avions salué rapidement la veille. Jacques avait passé une semaine dans le Nord du Pérou avec Paul et Marylise avant qu'on arrive, et va terminer le voyage avec nous. Il est de Bordeaux aussi. Nous décidons d'aller manger tous les 4 au restaurant Angelo Colonial. Il faut rentrer dans un patio, c'est en haut et on se croirait dans une caverne d'Ali Baba d'antiquités. Excellent! A noter que "la serveuse bolivienne c'est comme la vigogne, t'as pas le temps de lui demander un truc qu'elle est déjà repartie" (copyright "Le petit lexique du Nico des andes" bientôt en vente). Nous arrivons malgré tout à commander, moi ce sera pollo à la plancha, le tout arrosé du vin chilien Casillero del diablo qui est très succulent! On a aussi pris une glace en dessert, il a presque fallu que je finisse celle des autres, c'est pas une vie.
Après ça, direction le bar Sol y Luna pour quelques petits cocktails (avec Marion on avait envie de cocktails, so what?). Je prends ma tequila sunrise, même si y'a pas de coucher du soleil et aussi un caperinha, un cocktail brésilien (un peu comme un mojito) super bon! Inutile de dire qu'on s'est beaucoup marré, l'alcool n'aidant pas et le "vieux couple" Nico /Jacques n'étant pas les mecs les plus sérieux du monde... Afin de ne pas heurter les âmes sensibles et de préserver ma réputation, et pas que la mienne d'ailleurs, je m'abstiendrai de poster des photos.
Pour rentrer à l'hôtel, on redescend par les "escaliers de Montmartre" (si, si, ça y ressemble vraiment), ça va, on marche à peu près droit. Par contre, à l'hôtel c'est désert. Le gardien vient nous ouvrir, il dort sur un matelas derrière la réception. On en profite pour récupérer nos affaires propres (va trouver le sac dans le noir, pas facile). Dodo à 0h45, et une fois allongée, "ouh là là, punaise, ça tourne".

3 juin 2008

Là où je t'emmènerai

Vendredi 9 Mai

Capachica => La Paz

Réveil un peu avant 7h, le coq a chanté. Punaise il fait froid dans ce pays! Faut dire que la chambre n'est pas du tout isolée et qu'il n'y a pas de chauffage. Et quand tu enlèves les 10 kg de couvertures, tu traînes pas en pyjama. Habillage et toilette rapide et nous allons prendre le petit déjeuner en admirant la vue sur le lac. Il fait encore une fois super beau.

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La famille nous offre de jolis colliers de fleurs rouges (un peu comme à Tahiti mais c'est pas du tiaré et on n'est pas en short).

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Nous partons ensuite à pied pour aller à l'école du village. Nous empruntons vraiment le chemin des écoliers, ils sont devant et derrière nous, il faut couper à travers champs, au milieu des vaches, j'ai même conduit le troupeau de moutons!

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Nous allons voir l'école primaire soutenue par Viventura, et effectivement les équipements sont très sommaires. Et... les instits ne sont pas là! Du coup, les enfants sont livrés à eux-mêmes et sont censés faire leurs devoirs. L'enseignante est présente seulement dans le premier grade. J'essaie de discuter un peu avec elle, mais mon niveau d'espagnol est vraiment trop mauvais, c'est frustrant. J'en profite quand même pour faire ma distribution de stylos Galactik Football, ils ont du succès. Les enfants ne sont pas encore tous arrivés mais y'en a un qui a bien suivi toute l'affaire et vient me voir pour que je donne un stylo aux retardataires! Il a tout compris lui :)

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Au retour, nous passons par le collège où l'ambiance est beaucoup plus studieuse, puis allons récupérer nos bagages chez Siméon. Nous faisons nos adieux à la famille et descendons prendre le bateau à l'embarcadère. Notre guide du jour est Maité.
La lumière est magnifique.

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Après une petite demie heure de navigation, nous arrivons aux îles flottantes des Uros. Nous sommes chanceux car nous allons visiter une véritable île et pas une des îles touristiques près de Puno.

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Le lac Titicaca est pour les indiens des Andes le berceau du premier Inca qui aurait surgi de ses eaux. Une légende locale prétend que les premiers habitants de la région avaient six doigts et s'appelaient les Uros, habitants vivant sur ces îles fabriquées à partir de roseaux flottants.
En fait, la dernière véritable indienne Uros est décédée en 1959 et les occupants des îles sont depuis des Aymaras.
Nous débarquons et avons d'abord droit à l'explication de la construction.

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La couche compacte composée de roseaux flottants est appelée la totora et mesure environ 3 mètres d'épaisseur. La base immergée est formée de racines emmêlées ressemblant à de la terre. Les îles sont elles-mêmes fixées à l'aide de poteaux d'eucalyptus. On goûte le roseau, oui, ça se mange aussi, et c'est bon! Puis nous allons faire une petite promenade sur une barque en jonc tressé.

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Gérard a quelques inquiétudes et préfère enfiler un gilet de sauvetage. Mais finalement c'est très stable, celui qui a la meilleure place, c'est Paul, il est devant et se la coule douce.

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Cette petite promenade est fort paisible, j'y resterais bien! Mais après avoir fait le tour, il est temps de rentrer.

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Jean-Michel, lui, est resté "à terre" et en a profité pour goûter le poisson local. Nous faisons quelques achats puis remontons à bord de notre yacht et "vamos" (copyright Nico) pour Puno. C'est sur le bateau que nous allons pique-niquer. On ne va pas goûter à la truite du lac, il parait qu'elle n'est pas très bonne. Nous nous installons sur le pont supérieur, à l'air et au soleil, c'est super agréable. Nous arrivons alors dans la partie du lac au milieu des joncs et près des îles Uros touristiques. Là il y a des bâtiments en tôle, presque le confort moderne, j'ai trouvé ça très bizarre par rapport à la petite île où on s'était arrêté, ça n'avait pas grand chose à voir.

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Les gardes côtes veillent... à moins qu'ils ne soient tombés à l'eau?

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Le temps se couvre quelque peu lorsque nous arrivons à Puno. Depuis un moment on apercevait un grand bâtiment blanc, c'est apparemment un hôtel et c'est... très moche. Vous noterez aussi que le bateau est chargé au maximum! Y'avait même un mouton à l'avant.

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Nous débarquons et allons prendre notre bus qui nous attend sur le quai. Direction Desaguadero et la frontière avec la Bolivie. Et, comment dire, Nico stresse à mort. Apparemment le passage de la frontière est assez folklorique et il a peur d'en perdre un en route. Alors finalement il doit tenir à nous? Bref, après moult recommandations, "restez groupés", "surveillez les bagages", "suivez-moi pour aller dans le bon bureau", nous "avons la pression".
Mais "avant le drame", nous faisons 2 arrêts pour prendre des photos du lac et aussi de la cordillère royale qu'on aperçoit au fond.

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Et non, ce ne sont pas des parcs à huîtres, mais bien des parcs à truites, il raconte n'importe quoi ce guide (il doit stresser). Sur ce, ayant sur la tête depuis ce matin mon bob VP (Vanessa Paradis pour les intimes) qui est plus chaud que mon bob RG (Roland Garros pour les ignares), je me fais traiter d'Inspecteur Gadget... Bon, je pense que je vais aller me jeter tout de suite dans le lac si ça continue ;)
Mais que se passe-t-il? La route est coupée! Ahhhh et si on arrive à la frontière de nuit, ça va être pire! Finalement nous devons prendre un chemin de terre ("tiens ça faisait longtemps qu'on s'était pas fait secouer"... etc etc). En fin de compte, nous arrivons à la frontière et il ne fait pas nuit. Le bus réussit à se faufiler assez loin au milieu du... chaos... oui, ça grouille et c'est un bordel assez monstrueux, du monde partout, des véhicules de toutes sortes qui se croisent on ne sait trop comment, des gens qui te vendent tout et n'importe quoi... Ca change du désert, ça c'est sûr! Les bagages sont chargés sur des pousse-pousses et c'est parti, tout le monde est là?

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C'est pas "tenez-vous la main", mais presque! Première chose, passer dans un bureau pour tamponner la feuille d'immigration. Puis il faut passer dans un autre bureau pour donner cette feuille. Puis il faut prendre le pont qui sépare le Pérou de la Bolivie.

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Les bagages suivent toujours? Oui, c'est bon. De plus, notre guide bolivienne Yvana a pu nous rejoindre et avec sa sœur, elles sont chargées de les surveiller.
A la frontière bolivienne, nous devons d'abord remplir la fiche d'immigration, puis passer dans le bureau pour la faire tamponner avec le passeport et après, ben c'est fini! C'était trop facile en fait!
Allez hop, retour dans le bus et 1h dans la vue avec le décalage horaire. C'est vers 18h45 que nous partons pour La Paz. Il commence à faire nuit, on aperçoit très faiblement les contours du lac avant qu'ils ne disparaissent. Le bus est arrêté deux fois pour des contrôles (apparemment on est en règle) et nous filons vers La Paz. Petit topo: La Paz est la capitale administrative de la Bolivie dans laquelle se trouve le siège du gouvernement. C'est aussi la capitale la plus haute du monde, son centre se situant à 3600 mètres d’altitude, elle s’étend sur un dénivelé de plus de 1000 mètres entre les quartiers aisés et le haut plateau d’El Alto (4000 m), refuge des classes défavorisées.
Au loin, on commence à apercevoir des milliers de lumières, c'est El Alto justement. Quelques instants plus tard, Yvana nous demande de fermer les yeux. Le bus s'arrête au bord de la route (comme si on s'arrêtait sur le bord du périph en quelque sorte) et lorsqu’on les ouvre, c'est une féerie de lumières en dessous de nous. On a une vue de la ville éblouissante. Bon, évidemment les photos sont nulles...

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Parait qu'Evo Morales, le président bolivien est passé à côté du bus pendant qu'on admirait la vue, mais je sais pas si c'était des bêtises ou pas (faut-il toujours croire le guide??!! Mmmm...). On a juste entendu des sirènes de police... Et là, nous allons emprunter le périph de La Paz, tout en spirale descendante, trop fort! Par contre la conduite bolivienne, je suis pas sûre d'aimer. Ca klaxonne et ça passe, même quand t'as l'impression que ça va pas passer! Le chauffeur maîtrise à fond et finalement on ne voit pas tant d'accrochages que ça.
Nous arrivons à l'hôtel Naira qui se trouve dans le centre, dans une rue "comme ça /". Il est très sympa, les chambres sont organisées autour d'un patio. La notre est super grande, y'a un 3ème lit, on va pouvoir étaler tout notre bordel.
Ce soir nous mangeons au restaurant de l'hôtel, une pizza, et le service est encore plus long qu'au Pérou. C'est que les français sont râleurs quand même! Mais c'est vrai que c'est long. Dodo à 23h.

3 juin 2008

Un peu plus près des étoiles

Jeudi 8 Mai

Cusco => Lac Titicaca

Ce matin, réveil à 5h45, même si notre chambre était côté rue, ça va, on n'a pas trop mal dormi. Nous allons prendre le petit déj avant le départ à 7h. Finalement notre "vrai bus" n'a pas pu entrer dans la ville (en effet, Cusco est interdite aux gros véhicules à certaines heures) nous devons donc prendre un mini bus sur lequel les bagages sont harnachés... Et comment dire, dans les montées, les descentes et les virages, on stresse et on vérifie que rien ne tombe! Nous arrivons à l'extérieur de la ville où nous retrouvons notre carrosse, il est immense et super classe. On va pouvoir s'étaler. Avant de partir, nous faisons quelques provisions pour le pique-nique de midi, un peu de jambon, des chips et c'est tout, la dèche! Un peu plus loin, nous nous arrêtons dans une boulangerie. Ici pas de levure dans le pain, ce qui fait qu'il ne gonfle pas. Nous assistons 2 minutes à la fabrication (ça ressemble un peu au four de la grand mère de CS au Portugal), faisons nos achats et cette fois, "en avant Guingamp" (copyright Nico) pour la journée qui doit nous mener au lac Titicaca (ça embaume le pain frais dans le bus).

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Le paysage se désertifie.

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Nous faisons un petit arrêt au col Les Desea (4335 m d'altitude) où j'achète 3 poupées de musiciens et prends en photo une gamine. Pour la remercier, je lui donne un stylo Galactik Football, elle est aux anges!

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Vers 12h30, le bus s'arrête au milieu de nulle part (on commence à avoir l'habitude du "milieu de nulle part") où nous dégustons nos moelleux sandwichs au jambon.

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Puis c'est reparti pour Juliaca (nous y avions fait escale en avion lors du vol entre Arequipa et Cusco), apparemment c'est l'une des villes les plus dangereuses du Pérou, ça rassure vachement! C'est aussi un centre de commerce important. Le bus s'arrête le temps d'acheter des kilos de bananes pour certains. Avec Marion, on reste dans le bus, on n'a rien à acheter et on n'est pas téméraires!

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Ici il y a l'université des Andes, plutôt moderne le bâtiment.

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Puis encore au milieu de rien, un autre bus plus petit nous attend. Nous allons en effet emprunter un chemin non goudronné (tiens, "ça faisait longtemps qu'on s'était pas fait secouer dans un bus"...) pendant près d'1h30. Ici, les panneaux publicitaires sont peints à la main (c'est le coca de H! ;)).

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Le temps se couvre (ça change!!) et nous commençons alors à apercevoir les rives du lac Titicaca. Comme je sais que les cours de géo sont loin, voici quelques infos. Titicaca signifie pumas gris ou puma de dieu en aymara. Le lac est le plus grand d'Amérique du Sud et le plus haut navigable du monde (3812 m d'altitude), il mesure 175 km de long pour une surface de 8340 km² (fin de la leçon, interro demain).

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Après un petit stop photo nous continuons vers Capachica où nous faisons une petite pause. C'est très kitch le monument sur la place du village. Marion en profite pour goûter le "Raider 2 doigts coupe faim" local.

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C'est dans le village de Llachon que nous allons dormir ce soir et c'est la famille de Siméon qui nous accueille. Les habitations sont très simples mais très mignonnes. Marion et moi allons partager la chambre avec Christine. Et puis la vue sur le lac est vraiment sympa, malgré le temps couvert.

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Nous avons droit à une petite infusion de coca ou de muña (ça ressemble à de la menthe) puis nous allons faire une petite balade dans le village. Au loin il y a de beaux orages, on aperçoit  les éclairs.
Nous dînons ensuite tous ensemble, c'est la femme de Siméon, aidée par certaines de ses filles qui fait la cuisine (ils ont en tout 8 enfants!). Pendant le repas, avec Marion, on va se payer un des plus gros fou rire de notre vie, à cause d'une chèvre... C'est difficile, voire impossible à raconter, mais en gros ça donne ça...
Marion: "Chevere, ça veut dire chèvre?"
Nico: "Non, chèvre c'est cabra".
Marion: "Ah oui, comme dans X-Files, le titre d'un épisode est chupa cabra".
Et là c'est le drame... Marion veut bien que Nico, qui arbore son petit sourire en coin "je vais pas tarder à sortir une conn...", lui donne la traduction de "chupa cabra"... Désolée...
Au bout de 10 minutes à ne plus pouvoir m'arrêter de rire, je me vois contrainte de quitter la salle pour prendre l'air et dans le ciel il y a des milliards d'étoiles!
Mais le ridicule n'étant pas terminé pour la soirée, voilà que nous allons tous être habillés en habits traditionnels de la région... et pour les filles, c'est pas une mince affaire.
D'habitude, je ne poste pas de photos de moi (j'm'aime pô), mais je vais faire une exception à la règle "pour toi public", et je vous présente donc "Marie et Laura Ingalls du Titicaca" (sauf le jean et les chaussures)... Merci d'arrêter de rire, je vous entends d'ici (et merci aussi à Paul pour la photo). Et je précise, nous n'attendons pas le bus! LOL

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Et puis c'est pas tout ça, mais faut aller danser autour du feu. Ouais, ben va danser à 3800, au bout de 10 minutes, t'es mort! Mais bon, on s'est drôlement bien marré, ça fait du bien! Par contre pas facile de se reconnaître dans le noir tous déguisés, "Marion, t'es où??"
A 22h30, tout le monde va se coucher, y'a pas de chauffage, on a demandé une couverture supplémentaire, ça fait juste 5 kg de plus sur le lit! Tu peux pas bouger sous les draps tellement c'est lourd, mais au moins, t'as chaud. CQFD.

30 mai 2008

Corazón Espinado

Mercredi 7 Mai

Machu Picchu => Cusco

Réveil à 4h45, ouaaais! J'ai bien dormi, même pas entendu le coq de nuit, j'ai la pêche et "presque pas" mal aux jambes. Au petit déjeuner, il y a même du Nesquick, mais comme il y a environ 10 cl de lait pour 15 personnes, bah je continue à prendre du thé. J'emporte aussi une banane pour le petit creux de 11h.
Nous descendons la rue à pied pour aller prendre le bus qui monte au Machu Picchu. Il faut faire la queue! Et oui, nous ne sommes pas vraiment seuls, ici il y a beaucoup de touristes. Après un trajet d'environ 30 minutes, nous arrivons à destination, le soleil n'est pas encore levé. Tu crois que le ciel est bleu ou qu'il est gris? Je sais pas pourquoi je pose la question, il est bleu bien sûr!
Allez, une petite volée de marches pour se réveiller un peu et nous voilà arrivés devant le Machu Pichu. Nous allons assister au lever du soleil, c'est très très beau.

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Quelques infos sur le site: le Machu Picchu (en quechua, vieille montagne) est une ancienne cité inca du XVe siècle, perchée sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Wayna Picchu (jeune montagne).
Selon des documents du XVIe siècle, le Machu Picchu aurait été une des résidences de Pachacutec. Cependant, quelques-unes des plus grandes constructions, le caractère cérémonial de la principale voie d'accès démontreraient que le lieu fut utilisé comme un sanctuaire religieux. Les deux usages ne s'excluent pas forcément. Par contre, les experts ont écarté l'idée d'un ouvrage militaire.
La ville sacrée du Machu Picchu, oubliée pendant des siècles jusqu'en 1911, est considérée comme une œuvre maîtresse de l'architecture. Elle fut dévoilée au monde par l'archéologue américain Hiram Bingham qui effectuait des recherches sur la ville perdue de Vilcabamba, le dernier refuge de l'Inca. Accompagné par ses guides, un sergent de la garde civile et un paysan, il se rendit au Machu Picchu le 24 juin 1911. Ils rencontrèrent deux familles de paysans vivant là et qui utilisaient encore les constructions pour se ravitailler en eau. C'est un des fils qui conduisit Bingham jusqu'à la zone urbaine en friche. Depuis 1983, le site est sur la liste du Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO. Le 7 juillet 2007, l'endroit a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde (Nico s'était présenté mais n'a pas été élu, je comprends pas...).
Marylise, Paul, Alain et moi avons décidé de monter en haut du Wayna Picchu, le grand python rocheux qu'on voit au loin sur les photos. En effet, lorsqu'on y regarde de plus près, on se rend compte que tout en haut, il y a des terrasses (sont fous ces incas! Mais ça, je l'ai déjà dit!). L'autre partie du groupe va faire tranquillement la visite du site avec Noé.
Nous suivons donc Nico au pas de course pour rejoindre la file d'attente car à partir d'une certaine heure ou d'un certain nombre de personnes, ils ferment la montée. Nous passons rapidement devant un calendrier solaire, testons le "téléphone inca" (il suffit de se parler dans 2 cavités d'un mur et on s'entend, ça résonne) et devant la pierre représentant la montagne sacrée.

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Mais nous voilà devant l'entrée du chemin. Il y a effectivement un peu de monde. Devant nous, un groupe de 4 américains (ils aiment bien le site apparemment, il y en a partout!). Ils ont fait le chemin de l'inca de 4 jours et l'une des filles a cru mourir... elle s'inquiète de la montée et n'arrête pas de demander si c'est dur. D'après Nico, ça monte "comme ça /" et c'est que des marches... Ok on est prévenu!
A 7h55 précises, nous passons le portillon d'entrée. Il faut remplir un petit cahier en notant son nom, son âge, son sexe, sa nationalité, et l'heure de passage. Faudra signer à nouveau en sortant (ça c'est pour vérifier si personne n'est tombé dans le ravin!). Et c'est parti pour la montée, pour l'instant ça va... ça descend! Mais lorsque nous arrivons au pied de la montagne, cette fois, ça grimpe vraiment et la plupart du temps ce sont des marches incas (plus ou moins 50 cm de haut).

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L'avantage en revanche, c'est qu'on est à l'ombre et c'est finalement tout à fait faisable. Il faut parfois s'accrocher aux câbles le long de la paroi mais avec la végétation, on n'a pas trop de sensation de vide.

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Je monte tranquillement avec Paul et Marylise pendant qu'Alain file devant. On ne le reverra plus. Notre américaine a un peu de mal... elle ne dose pas du tout son effort, tu m'étonnes qu'elle soit fatiguée! Nous rencontrons également quelques japonaises qui ont revêtu leurs gants blancs pour ne pas se salir les mains... Chacun son style. Au fur et à mesure de la montée, la vue sur le Machu Picchu devient de plus en plus fabuleuse. J'ai l'impression que ce n'est pas le même site qu'on contemple!

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A 8h45, nous atteignons les premières terrasses, on voit bien le chemin qui descend à Aguas Calientes.

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Il faut alors passer par une grotte et ramper quelque peu. Mon sac à dos ne passe pas, mon pantalon est tout dégueulasse et mes mains aussi... je cromprends mieux les gants des japonaises... quoique blanc?? Et c'est quoi ce guide? Il nous avait pas dit qu'il fallait ramper! Puis il faut emprunter une petite échelle bancale pour arriver au "sommet ultime". Nous n'y sommes pas seuls et il faut presque jouer des coudes pour passer. Nous trouvons un petit endroit sur la falaise (c'est haut quand même!) pour nous reposer. J'en profite pour manger la meilleure banane de ma vie, bah oui, le panorama est sympa non?

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Puis il faut redescendre (et reramper...). Je mitraille pas mal, c'est tellement beau. Je serais bien restée un peu plus, mais on a des horaires à tenir.

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Finalement la descente est moins dure que je ne le craignais. Oui, je préfère les montées aux descentes, so what? Et puis les câbles aident bien. Nous retrouvons notre américaine devant nous juste au moment où elle se casse la figure, j'ai vu le moment où elle finissait au fond du ravin! Heureusement pour elle, la végétation l'a arrêtée, plus de peur que de mal. Du coup, le temps qu'elle se remette de ses émotions, ça a formé un petit bouchon autant en montée qu'en descente, car le passage où elle est tombée est assez étroit.
Vers 10h30, nous sommes en bas, repassons le check point puis nous nous dispersons. J'ai des jambes en béton désormais ;) Je me promène tranquillement, un peu frustrée de ne pas savoir où je me trouve. Dommage pour la visite, fallait choisir, Marion me racontera!

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Marion justement, je la retrouve par hasard installée sur une terrasse en train d'écrire ses cartes postales! Je continue ma petite promenade et monte de l'autre côté. C'est fou comme la vision du site est différente en fonction de l'endroit où on se trouve.
Y'a aussi des lamas qui se baladent au milieu des touristes.

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A 11h45, le rassemblement a sonné et nous nous retrouvons tous au bus pour redescendre sur Aguas Calientes. Adieu Machu Picchu! snif!
Nous récupérons quelques bagages à l'hôtel et allons manger. Pour moi à midi, c'est pizza.

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Puis nous filons à la gare pour prendre notre train.

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J'ai pas si sommeil que ça contrairement à certain(e)s, j'en profite pour prendre quelques photos.

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Nico me fait écouter le groupe mexicain Mana (avec Santana c'est vraiment pas mal) sur son faux ipod, j'aime bien. Nous descendons à Ollantaytambo (où j'ai du réseau et le résultat de la Nouvelle Star, ça va Cédric est toujours là!!) et reprenons le bus pour Cusco. Il y a de superbes nuages dans le ciel, nous avons une petite pensée pour CS.
Nous arrivons à l'hôtel vers 18h, une bonne douche et c'est briefing pour les jours qui viennent, en particulier pour l'organisation de la journée libre à La Paz. Ce soir, chacun dîne dans son coin, Marion, Christine et moi nous retrouvons chez Papillon où le service est finalement toujours aussi long (spaghettis napo pour les sucres lents!!). Nous rentrons à l'hôtel vers 21h30, faut encore faire le journal de bord pendant que Nico s'endort sur le canapé. La vie est vraiment trop injuste...! Couchées vers 23h, sacrée journée mes amis!

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